L’université d’été « Les compétences psychosociales, quels véritables enjeux, quels nouveaux défis en classe ? »

L’OBE, l’observatoire du bien-être à l’école, a organisé sa 1ère université d’été, sur le thème « Les compétences psychosociales, quels véritables enjeux, quels nouveaux défis en classe ? » ce samedi 5 juillet 2025 à l’Inspé de Lyon, avec l’A2FE.

Notre partenaire, la GMF, qui soutient notre lien avec la recherche en éducation, nous a aidé à financer les frais de déplacements de nos formateurs qui ont animé de nombreux ateliers tout au long de la journée, et avait son stand à l’Inspé à côté de celui de l’A2FE.

Cette journée importante a débuté par l’accueil chaleureux de Pierre Chareyron, qui a permis la tenue de cet événement réunissant plus d’une centaine de personnes grâce à son équipe aux petits soins pour les intervenants et les participants. Le programme conçu sous le pilotage de Rebecca Shankland, professeure des universités et de Christophe Marsollier, inspecteur général, éclairait les enjeux des CPS au cœur de la classe, et les défis associés, en particulier en matière de formation des enseignants. 


Christophe Marsollier a insisté sur les vulnérabilités des élèves qui arrivent en classe. L’enseignant, de par son attitude, de par ses gestes professionnels dans la relation qu’il instaure, est un facteur de protection pour l’élève vulnérable mais peut être aussi un facteur d’aggravation de ses vulnérabilités. Sa responsabilité est tout aussi grande que son pouvoir sur l’ambiance de la classe… Et pour l’assumer, l’enseignant doit pouvoir se former aux compétences psychosociales de son métier : enseigner en contexte scolaire n’a absolument rien d’inné !


C’était l’axe choisi pour les ateliers animés par les formateurs de l’A2FE : la formation aux CPS dans la classe, intégrées aux matières disciplinaires, exemplarisées par l’attitude de l’enseignant quand il s’adresse à ses élèves, travaillées grâce aux incidents qui émaillent le quotidien de la classe et qui sont autant d’occasions de développer les CPS des élèves…


Il y en a eu pour tous les goûts, les profils, les intérêts ! 

Des exemples en lettres, en maths, en EPS, en enseignement moral et civique (avec l’atelier que j’ai eu le grand plaisir d’animer avec Philippine Minvielle, sur EMC et CPS au lycée)… Des exemples de pratiques de formation pour des enseignants de cycle 3 (Rémi Lemerger et Sarah Bourgogne), de lycée professionnel (Aline Chudy et Nadia Cherkaoui), des propositions sur les conseils coopératifs (Emeline Porthé), sur les conseils de classe et leur suite (Jordan Invanovki), sur l’utilisation de l’improvisation théâtrale en classe (Anne-Françoise de Gelas), sur la manière de mener des formations dans les établissements auprès d’équipes de profs et de personnels d’éducation (Vincent Cano et Gilles Maurelet), de promouvoir une culture de l’encouragement à l’échelle d’un établissement, voire d’un bassin ou même d’une académie (Nadine Gaudin) !


Les conférences ont suscité moultes idées et projets, il faut dire qu’il y avait de la matière !   Damien Tessier a centré la sienne sur la manière de concevoir des séquences en intégrant les CPS dans les attendus des programmes disciplinaires, Céline Buchs a insisté sur le cadre nécessaire pour un apprentissage véritablement coopératif, Nicolas Burel nous a régalé par son intervention sur les émotions en classe (et la désormais célèbre « veneritude », à ajouter au vocabulaire des émotions ;-)). 


Avec Marianne Peyrotte, nous nous sommes demandés si l’empathie, d’une force, ne pouvait pas se transformer en un risque chez des enseignants trop empathiques vis-à-vis de leurs élèves et parfois oublieux de leurs propres besoins. 


Julie Lane nous a fait découvrir le programme Hors-piste, pour réduire l’anxiété et développer les CPS des enfants et des adolescents (très très envie de creuser dans toutes les ressources proposées par le programme). 

Et avec Abdennour Bidar, nous nous sommes rappelés ce pourquoi ce sujet nous animait : l’envie de rendre notre école plus humaniste, plus émancipatrice, très loin de l’accusation d’individualisme parfois accolé au développement des compétences psychosociales chez les élèves. C’est au contraire dans la visée d’une société plus juste, plus apaisée que l’école française souhaite mettre l’accent sur les CPS, comme un commun désirable pour tous ceux qui font l’école au quotidien. 

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